Philippe Fusaro est en résidence d’écriture depuis plusieurs mois à La Pratique à raison d’une semaine par mois.
Qu’est-ce qu’un écrivain en résidence ?
Certes, il boit son café chez Chouchou quand la terrasse est à l’ombre, cherche en vain Le Monde la semaine, boit sa bière le soir au Drakkar, seul ou avec ses compagnons de La Pratique, goûte les gâteaux des boulangeries, essaye d’éveiller les résidents de la maison de retraite au rock’n roll – en vain – , flâne à la médiathèque, aurait bien voulu tester la piscine en juin mais il avait oublié son maillot de bain. Il marche parfois le soir tombant autour de Vatan, un casque sur les oreilles parce qu’il écoute en boucle les chansons d’Elvis Presley en lien avec son sujet de travail. Pour le reste, un écrivain, c’est assez austère, il s’enferme dans sa chambre et il lit, il écrit. Pour la première fois, en juin, il a lu des extraits de son projet en lien avec le père d’Elvis et ça l’a beaucoup rassuré. Sa restitution finale en septembre promet d’être épique parce qu’il compte bien revêtir le même habit de cuir que le King ce soir-là.