Croisant leurs deux langues, le français et l’espagnol, et leurs disciplines respectives, la littérature et l’acrobatie, dans un territoire où il n’y aurait qu’une seule chaise à se partager, elles seront hôte et hôtesse l’une et l’autre, pour mettre en corps et mots l’acte d’accueillir. Ou non. Ou peut-être. Et comment ?
Entre performance et conférence à quatre mains, Violaine Schwartz et Victoria Belén évoquent avec intelligence, humour et poésie autour d’un seul élément de scénographie toute une allégorie de l’hospitalité.
Je ne suis pas une mauvaise hôtesse, Victoria, je crois que je suis comme tout le monde, mais il n’y a qu’une seule chaise, ici, et c’est la mienne, donc, toi, tu restes debout, j’y suis pour rien.C’est triste mais c’est comme ça. À moins que…
Hôte, du latin hospitem, de hospes, itis
Terme polysémique désignant aussi bien une personne qui accueille gracieusement quelqu’un chez elle et lui donne l’hospitalité, qu’une personne qui est reçue chez quelqu’un et à qui l’on donne l’hospitalité.
La Terre étant sphérique, les hommes ne peuvent pas s’y disperser à l’infini et doivent se tolérer les uns à côté des autres, personne n’ayant originairement le droit de se trouver à un endroit de la terre plutôt qu’à un autre.
– Emmanuel Kant. Dans Vers la paix perpétuelle,1795
Texte Violaine Schwartz, ainsi que des extraits de Tout autour. Une oeuvre commune, de PEROU (Pole d’Exploration des Ressources Urbaines), paru chez Post-Éditions
Avec Victoria Belén et Violaine Schwartz
Collaboration artistique Pierre Baux
Créateur sonore Emmanuel Baux
Régie générale Clément Barillot
Production : CDN Besançon Franche-Comté
Coproduction : SACD, Festival d’Avignon
Résidence : les Ateliers Médicis, le Château de Monthelon lieu pluridisciplinaire dédié à la recherche et à la création artistique – Montréal