Cet extrait d’une interview de Marguerite Duras en 1980 pourrait être un point de départ pour la pièce
Mais à ce jour, je n’en suis pas encore certain. En tous cas, elle me l’inspire. Ces quelques phrases puissantes et intimes, semblent s’extirper de sa mémoire, mémoire de femme et d’artiste, d’auteur. Comme un point, une étape, non pas sur sa vie, mais sur le chemin de quelqu’un qui écrit.
Les trois danseurs de cette création me suivent dans le travail depuis une dizaine d’années, plus même pour l’une d’entre eux. Ils connaissent mon écriture et me l’inspirent, je connais leurs corps et leur investissement, leur entièreté, la vérité de leurs langages. Ils font partie de ma vie, de mon chemin d’auteur, de chorégraphe… d’écrivain des corps. J’aime écrire la danse et j’aime ces corps qui racontent, ces corps porteurs d’histoires, les leurs mais aussi celles des autres. Ou encore, quand ils ne savent pas toujours très très très bien ce qu’ils disent…
Ce que je sais, simplement, c’est qu’ils dansent complètement vrai. Ils n’incitent pas de questionnement sur cet état de danse, cet état privilégié de n’être personne qu’un corps qui raconte, c’est-à-dire de n’être positivement qu’on corps habité par ses mémoires. C’est quand on danse qu’on atteint ça, je le pense tout à fait quant à eux. C’est là qu’ils nous disent des choses intimes.
Chorégraphe : Thomas Lebrun
Interprètes : Raphaël Cottin, Anne-Emmanuelle Deroo, Anne-Sophie Lancelin
Musiques : en cours
Création lumière : en cours
Création son : Mélodie Souquet
Création costumes : Thomas Lebrun