Nous avons appris à tenir debout / Cie Strates

Résidence du 14 au 25 avril 2025

Présentation publique le vendredi 25 avril 19h

Se tenir là où ça tombe 

Nous avons appris à tenir debout est une proposition chorégraphique dans laquelle nous souhaitons questionner notre rapport à la chute et à l’instabilité tout en visitant et en se laissant visiter par des anatomies ancestrales, imaginaires, fictives, disparues, comme autant de manières de peupler nos corps et nos imaginaires de nouveaux récits et de façons de se tenir ici-bas. 

Et si apprendre à chuter, à lâcher, à se plier, à succomber, à se déverser, à devenir potentiellement autre pouvait, parmi d’autres compétences, être une ressource majeure face aux instabilités écologiques, politiques et économiques qui constituent notre époque ? 

Peut-être qu’il y a là la possibilité de trouver d’autres axes que celui de la verticalité pour se mettre en relation au monde et aux autres vivants ? À se laisser traverser par les forces gravitationnelles autrement qu’avec la tête en haut ? Peut-être qu’il va falloir changer de point vue ? Se glisser dans d’autres peaux ? 

Il sera donc question d’aller investiguer nos héritages et liens de parenté avec d’autres bestioles, d’autres manières d’articuler nos os, nos squelettes, d’autres manières de se tenir dans le monde.

Nous partons du constat que des manières de chuter, il y en a des milliers. Que certaines chutes sont tellement lentes ou tellement rapides qu’elles nous sont imperceptibles. Qu’il y a des effondrements de l’intérieur. Que certaines chutes peuvent être salvatrices. Ça nous parle ça. Et puis si la chute était une option, alors, nous aimerions l’étudier de plus près et s’entraîner à tomber tranquillement. Et pourquoi pas à plusieurs ? Peut-être qu’il y a de beaux espaces à trouver dans la chute ? À condition d’y passer suffisamment de temps. 

Nous nous disons que la géologie et la géomorphologie ont des choses à nous apprendre en matière de chute et de transformation. Et que les observations et récits de celles et ceux qui adorent parcourir ces mondes de roches ont de très belles histoires à nous raconter. 

Nous aimons imaginer qu’avant une montagne il n’y avait potentiellement pas de montagne. Et qu’il y a très longtemps nous étions des éponges. 

Nous savons que l’oreille interne fera forcément partie de l’aventure. Et peutêtre nous trouverons-nous de nouveaux organes pour continuer à nous tenir dans l’instabilité de ce monde?

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