Après avoir travaillée sur des paroles de femmes fortes empêchées dans leur quête d’accomplissement ; la dichotomie entre corps social et féminin chez Annie Ernaux, ou le désir et la puissance créatrice chez Frida Kahlo, Antigone s’est imposée à moi comme la figure de l’insoumission dressée face à une parole dominante. J’ai voulu confier le rôle de Créon à une femme ; pour ne pas réduire la question de la puissance (et la nuisance) du patriarcat à une domination masculine.
À une époque où la parole qui se libère provoque la chute de dieux vivants, où un corps qui s’enflamme déclenche des révolutions, ce texte deux fois millénaire continue à résonner à travers les âges avec une furieuse modernité.